8 choses à savoir sur le mois de mai en Martinique

1/ 1er mai, fête du travail mais pas trop de clochettes

Comme dans l’hexagone, le 1er mai est le jour de la fête du travail en Martinique. Mais la tradition du muguet y est peu suivie. On retrouve tout de même les petites clochettes porte bonheur sur les étals des fleuristes ou des vendeurs à la sauvette présents sur le bord des routes. Mais les Martiniquais ne se précipitent pas pour s’en procurer. Il faut dire que ce dernier ne pousse pas naturellement sur l’île et qu’il est importé d’Europe.

L’île aux fleurs à tout de même son propre muguet appelé Muguet pays. Ce dernier se présente plutôt sous la forme d’une petite liane sur laquelle on trouve des fleurs blanches ou roses qui n’ont rien à voir avec des clochettes.

Muguet pays

Muguet pays

2/ 8 mai, la libération et le feu

Le 8 mai est un jour important pour la Martinique car on y commémore deux évènements qui ont marqué l’histoire de l’île.

La libération

Armée des "dissidents"

Armée des « dissidents »

De nombreux Martiniquais ont peuplés les rangs des soldats ayant combattu pour la libération de la France pendant la seconde guerre mondiale. En effet, ils font partie des 2500 Antillais qui ont répondu à l’appel du Général De Gaulle et qui se sont engagés en 1943 dans les Forces Françaises Libres. Il s’agissait d’une partie de l’élite politique et intellectuelle locale Martiniquaise. Mais on y retrouvait surtout de simples citoyens. On les appelle les « dissidents ». C’est le nom qui leur a été donnée par l’Amiral Robert, qui était à l’époque le représentant du régime de Vichy aux Antilles.

Tous ces combattants martiniquais étaient d’abord entrés en résistance contre les restrictions, les violences et les privations de libertés imposées par ce régime autoritaire.

Il faut savoir qu’en juin 1940, leur position stratégique en Amérique centrale faisait des Antilles une des premières bases navales de la marine française. Cela explique la présence d’un important détachement militaire pour éviter qu’elles ne tombent entre les mains des Allemands. Bien qu’épargnée par les combats, la Martinique a donc belle et bien connu l’occupation militaire jusqu’en juin 1943. C’est à cette période que les dissidents ont menés les révoltes ayant conduit à sa libération.

Cependant, la libération de la Martinique ne signifie pas pour autant la fin de l’engagement de dissidents. Ces derniers ont ensuite quitté les Antilles pour rejoindre les bataillons de l’hexagone et contribuer à la victoire célébrée le 8 mai.

Le feu

Montagne Pelée en éruption

Montagne Pelée en éruption

Le 8 mai 1902, la Martinique a connu la plus grande catastrophe de son histoire. Une éruption de la Montagne Pelée a complètement détruit la ville de Saint-Pierre, à l’époque capitale de la Martinique, faisant 30 000 morts.

Seulement deux survivants ont été retrouvés dans la ville de Saint-Pierre dévastée.  Un cordonnier et un prisonnier … Louis Cyparis. Il avait été mis au cachot pour état d’ébriété sur la voie publique. Les murs de sa cellule lui ont évité une mort horrible.

3/ Les flamboyants sont en flamme

Le Flamboyant (Delonix regia) est un arbre qui vient de Madagascar. On le retrouve partout aux Antilles et il caractérise le paysage avec sa crinière spectaculaire.

Cet arbre majestueux peut atteindre 15 mètres de haut et ses fleurs sont rouges, jaunes ou orangées. C’est d’ailleurs sa floraison abondante et colorée qui fait sa renommée auprès des visiteurs et des locaux. Il faut dire que le spectacle vaut le détour !

Flamboyant

Flamboyant

4/ Des saveurs de saison dans l’assiette

La Martinique bénéficie d’un climat tropical offrant des conditions idéales pour cultiver de nombreuses variétés de fruits et légumes exotiques. Pour autant, même en Martinique, ces derniers ont un cycle naturel ce qui explique leur saisonnalité.

Le fruit du mois de mai le plus apprécié des visiteurs de la Martinique est incontestablement la mangue. Les Martiniquais l’appellent « mango ».  Les mangues martiniquaises ne sont pas importées en France.  Il s’agit donc d’une vraie saveur locale à découvrir sur place.

Il en existe de nombreuses  variétés, mais les plus appréciées restent de loin la mangue Julie et le mango Bassignac. La mangue Julie est juteuse et  très peu filandreuse.  Le mango Bassignac lui, est très parfumé mais beaucoup plus filandreux.

Au mois de mai, c’est également le moment de déguster des pommes d’eaux, des abricots pays et des corossols. Sans oublier les fameuses cerises pays (cerises acérola) que les martiniquais consomment sous forme de jus très vitaminés.

Mangues Julie et mangos Bassignac

Mangues Julie et mangos Bassignac

5/ La campagne sucrière bat son plein

La canne à sucre a été introduite en Martinique en 1650. C’est une plante bien adaptée aux contraintes géoclimatiques des Antilles. C’est la deuxième culture de l’île après la banane.

Environ 202 228 tonnes de canne à sucre sont récoltées chaque année, fruit du travail de 197 producteurs. Cela permet la fabrication du sucre (de canne) et du rhum. Environ 35 % de la production est consacrée au sucre. Le reste va vers les distilleries. (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la forêt de Martinique).

Les plantations de canne à sucre couvrent 3 891 ha sur l’île et la campagne sucrière s’étale de mars à juillet.  Donc, si vous visitez la Martinique au mois de Mai, vous apercevrez forcément les coupeurs de canne s’aidant de leurs grosses machines de récoltes. Vous croiserez probablement les camions chargés de canne à sucre se rendant dans les distilleries. Et pour finir, en passant sur la route de Trinité, vous apercevrez la cheminée fumante de l’usine du Galion qui est aujourd’hui la dernière unité sucrière encore en activité. Vous ne pourrez pas la rater, car vous serez interpellés par l’épaisse fumée blanche montant au ciel et par les effluves singuliers de la canne en fermentation.

Cueilleur de canne

Cueilleur de canne

6/ Abolition de l’esclavage !

L’une des toutes premières réalisations de la Seconde République, issue de la Révolution de février 1848, a été de proclamer que « nulle terre française ne peut plus porter d’esclaves » (décret du 4 mars 1948). Aussi, grâce aux actions du grand abolitionniste Victor Schoelcher, le Gouvernement Provisoire élabore en un temps record les décrets du 27 avril 1848 qui abolissent l’esclavage dans toutes les colonies françaises.

Concrètement, c’est le 22 mai 1848, que les 60 000 esclaves de la Martinique se sont défaits de leurs chaînes, et de la servitude. C’est la raison pour laquelle, le 22 mai, est devenu à la Martinique le jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Comme le 1er Mai et le 8 Mai, le 22 Mai est un jour férié.

"Abolition de l'esclavage" par François-Auguste Biard (1849)

« Abolition de l’esclavage » par François-Auguste Biard (1849)

7/ Les yoles rondes sont de sortie

La Yole ronde est une embarcation étroite, effilée, légère et très rapide, construite avec du bois de gommier. Elle est mue par plusieurs rameurs et était utilisée auparavant comme moyen de transport ou pour la pêche. Elle est désormais au cœur de la compétition sportive la plus populaire de la Martinique : Le tour des yoles.

Cet évènement a lieu chaque année. Il démarre le premier week-end de juillet et dure une semaine pendant laquelle les équipes s’affrontent le long des côtes en faisant le tour de l’île.

Au mois de mai, vous pourrez donc apercevoir les équipes en plein entrainement dans les différentes baies de l’île. C’est l’occasion pour les Martiniquais de voir les équipes à l’œuvre avant le début de la compétition et de commencer à miser sur leur équipe favorite.

Ainsi, la yole ronde fait partie intégrante de l’identité de la Martinique. Elle est également entrée au patrimoine culturel et immatériel de la France.

Le Tour des Yoles

Le Tour des Yoles

8/ En mai, fais ce qui te plaît … ou presque !

En Martinique, les journées s’allongent au mois de mai et la chaleur s’accentue. Cela annonce l’arrivée de la saison cyclonique qui démarre le 1er juin.

Avec tous ces jours fériés, l’activité tourne un peu au ralenti. Les Martiniquais en profitent pour redécouvrir les plaisirs des pique-niques à la plage ou des journées à la rivière.

Les événements festifs se multiplient, au rythme du zouk et de la dance hall pour les plus jeunes et de la salsa et du cha-cha pour les accrocs. Le compas Haïtien est aussi très apprécié des Martiniquais.

Les plus anciens préfèrent fréquenter les thés dansants et s’adonner aux plaisirs des danses traditionnelles telles que la biguine ou la mazurka.  La musique et la danse sont en effet des institutions en Martinique. Il y en a pour toutes les générations et tous les goûts.

Tous ces éléments donnent au mois de mai en Martinique une saveur toute particulière. Il annonce les grandes vacances 🙂

Coucher de soleil, Anse Figuier

Coucher de soleil, Anse Figuier

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