La yole de Martinique est inscrite depuis 2021 sur le registre des bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel et immatériel de l’humanité.
La yole ronde de Martinique est unique au monde et considérée comme une véritable œuvre d’art.
De son mode de fabrication traditionnel à ses pratiques ancestrales de navigation, elle est aussi un modèle de sauvegarde du patrimoine. La distinction de l’UNESCO témoigne d’une reconnaissance formidable pour les efforts fournis par les passionnés.
Le fameux Tour des yoles témoigne également d’un esprit associatif intense qui mobilise tous les ans des milliers d’habitants.
La yole ronde de Martinique, hier et aujourd’hui
La yole ronde a toujours été pour les marins pêcheurs, un outil essentiel de travail et de transport. Les charpentiers de marine de l’île perpétuent les traditions en construisant les yoles sans aucun plan et grâce à des méthodes traditionnelles transmises oralement de génération en génération.
La fabrication : cette barque à voile est faite exclusivement de bois massif et mesure au maximum 10,5 mètres. Jusqu’aux années 1950, c’est le tronc d’un gommier qui était utilisé et creusé pour la fabrication de ce bateau de pêche alors le plus répandu en Martinique.
Aujourd’hui, c’est sur une quille liée solidement à une étrave et un étambot, que sont fixées des membrures de formes arrondies sur lesquelles sont cloués les bordés extérieurs, faits de planches de bois. Ces dernières sont calfeutrées puis mastiquées afin d’assurer l’étanchéité du bateau. C’est un charpentier de marine martiniquais généralement marin pêcheur qui les fabrique, les répare et les restaure.
La pêche : dans le passé, elle se pratiquait au large des villes côtières « sous le vent » et c’était souvent l’unique moyen de subsistance de la plupart des familles. La yole servait aussi pour tous les déplacements en mer. Aujourd’hui, la pêche en yole est aussi prisée en tant qu’activité nautique.
Les compétitions amicales avant la création du Tour des Yoles : l’épreuve consistait à arriver le premier à la côte ! Cet engouement pour ce jeu a été à l’origine des compétitions organisées lors des fêtes communales.
C’est alors que la yole est devenue un bateau de compétition fabriqué selon de nouvelles règles, mais toujours dans le respect de la tradition.
Le saviez-vous ? C’est un terme norvégien « jol » signifiant canot, qui lui a donné son nom. L’embarcation est étroite, légère et rapide.
Le tour des yoles
Si la pratique de la yole reste encore réservée à un groupe de passionnés, les jeunes générations peuvent suivre des cours de navigation dans certains établissements scolaires. De fait, nombreux sont les participants à la compétition organisée chaque été en Martinique.
C’est Georges Brival, petit-fils de marin pêcheur qui a organisé le premier Tour en 1985.
Les étapes du Tour des yoles 2023.
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